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Le courant de la post-modern dance apparaît au début des années 1960 aux États-Unis, principalement à New-York, et se prolonge jusqu’à la fin des années 1970. Le terme « post-modern » est sujet à de multiples définitions, parfois contradictoires ; dans l’histoire de la danse, il signifie ce qui vient après la « modern dance ». Sensibles au climat contestataire des années 1960, les danseurs post-modernes rejettent les principes fondateurs de la modern dance. Refusant également les codes de la danse classique, leur intérêt se concentre sur les caractéristiques formelles de la danse et sur le mouvement à regarder en tant que tel.

Les figures majeures de cette aventure sont Simone Forti (1935), Yvonne Rainer (1934), Steve Paxton (1939), Ruth Emerson, Trisha Brown (1936), David Gordon (1936), Deborah Hay (1941), Lucinda Childs (1940), Douglas Dunn (1942), Carolee Schneemann (1939), Andy de Groat (1947). Ces artistes se caractérisent par une attitude simultanément critique et expérimentale. C’est la période de l’anti-art et de la contre-culture, celle de la remise en question des dispositifs mêmes de la création artistique, dans tous ses champs. C’est l’époque du mouvement Fluxus et des Happenings (Claes Oldenburg, Robert Whitman, Allan Kaprow, Jim Dine), de la musique minimaliste (La Monte Young, Steve Reich, Phil Glass), des collectifs de théâtre comme le Living Theater ou l’Open Theater. Les artistes de ces diverses disciplines proposent une culture alternative échappant aux modes de fonctionnement dominants.

Le Judson Dance Theater à New York, également appelé Judson Dance Group, était un groupe informel de danseurs qui donnait ses spectacles à la Judson Memorial Church de New York à partir de 1962, 1964. Ce groupe est considéré comme un des fondateurs de la danse post-moderne (une communauté artistique avec des chorégraphes, des compositeurs,  des artistes plasticiens, des réalisateurs..., un foisonnement, pluridisciplinarité, dédié à l’expérimentation).

Ils étaient conquis par la danse d'Anna Halprin, qui recherchait le mouvement physique simple dans l'espace, et ils voulaient présenter cette approche dans les happenings et événements new-yorkais. 

Ces artistes vont renouveler la conception de la danse, en cherchant à questionner les mécanismes des codes chorégraphiques : mouvements minimalistes, gestes du quotidien, objets détournés...

  • Yvonne Rainer : Trio A en 1965 

  • Anna Haprin 

  • Lucinda Childs : Carnation en 1964, Calico Mingling en 1973, Reclining Rondo en 1975, Dance en 1979 

  • Trisha Brown : dans des lieux non dédiés avec The Man walking down the side of a building en 1971 ou encore dans un processus de composition avec Accumulation en 1971

Lecture du Manifeste d’Yvonne Rainer (1965), une des fondatrices du mouvement de la danse Post Moderne Américaine

   « Non au grand spectacle, non à la virtuosité, non aux transformations et à la magie et au faire-semblant, non au glamour et à la transcendance de l’image de la vedette, non à l’héroïque, non à la camelote visuelle, non à l’implication de l’exécutant ou du spec­tateur, non au style, non au kitsch, non à la séduction du spectateur par les ruses du danseur, non à l’excentricité, non au fait d’émouvoir ou d’être ému. »

Article de presse : Art Press 44 - Janvier 1981

Cet article est une interview d'Andy de Groat par Guy Scarpetta.  

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